sábado, 25 de setembro de 2010

Dormir











Tu m'as fait revivre
 Un sentiment oublié. 
Tu m'as fait femme encore 
Tu m'as fait t'aimer follement 
Et aujourd'hui je me perds dans mes rêves,
 Et quand accord j'ai de la peur
 Plus ne pas dormir
Plus ne pas rêver.
 Rêver avec le bonheur
 Que je sens être ton côté.
 J'ai de la peur de me réveiller de ce rêve
 Et me voir encore seul. 
Tu as été le rêve que j'ai bercé 
Pendant une vie toda. 
Je veux dormir pour toujours
 Seulement ainsi jamais je te vais perdre 
Et le reste de la vie 
Ton côté vivre.

Tunica

Dormir

Tu fizeste eu reviver
Um sentimento esquecido.
Tu me fizeste mulher novamente
Tu fez eu te amar perdidamente
E hoje me perco em meus sonhos,
E quando acordo tenho medo
De não mais dormir.
De não mais sonhar.
Sonhar com a felicidade
Que sinto por estar a teu lado.
Tenho medo de acordar deste sonho
E me ver novamente sozinha.
Tu foste o sonho que acalentei
Durante uma vida toda.
Quero dormir para sempre
Só assim jamais vou te perder
E o resto da vida 
A teu lado viver.


Tunica

le grand moment


Abat-jour de Paul Geraldy


Tu demandes pourquoi je reste sans rien dire ?
C'est que voici le grand moment,
l'heure des yeux et du sourire,
le soir, et que ce soir je t'aime infiniment !
Serre-moi contre toi. J'ai besoin de caresses.
Si tu savais tout ce qui monte en moi, ce soir,
d'ambition, d'orgueil, de désir, de tendresse, et de bonté !...
Mais non, tu ne peux pas savoir !...
Baisse un peu l'abat-jour, veux-tu ? Nous serons mieux.
C'est dans l'ombre que les coeurs causent,
et l'on voit beaucoup mieux les yeux
quand on voit un peu moins les choses.
Ce soir je t'aime trop pour te parler d'amour.
Serre-moi contre ta poitrine!
Je voudrais que ce soit mon tour d'être celui que l'on câline...
Baisse encore un peu l'abat-jour.
Là. Ne parlons plus. Soyons sages.
Et ne bougeons pas. C'est si bon
tes mains tièdes sur mon visage!...

Paul Geraldy ("Toi et Moi")

Ton rire est clair.



Ton rire est clair, ta caresse est profonde,
Tes froids baisers aiment le mal qu'ils font
Tes yeux sont bleus comme un lotus sur l'onde,
Et les lys d'eau sont moins purs que ton front.

Ta forme fuit, ta démarche est fluide,
Et tes cheveux de légers réseaux ;
Ta voix ruisselle ainsi qu'un flot perfide ;
Tes bras souples sont pareils aux roseaux,

Aux longs roseaux des fleuves, dont l'étreinte
Enlace, étouffe, étrangle savamment,
Au fond des flots, une agonie éteinte
Dans un nocturne évanouissement.

poeme de Natalie Clifford Barney